Thérapie par ondes de choc radiales : pourquoi l’énergie totale est plus importante que la pression en « bar » ou la fréquence


Chez Physio-K – Shockwave Belux, nous entendons souvent les mêmes questions de la part des cliniciens utilisant la thérapie par ondes de choc radiales : « Une fréquence plus basse pénètre-t-elle plus en profondeur ? » ou « Une fréquence plus élevée ne fonctionne-t-elle que sur les tissus superficiels ? » Bien que ces idées paraissent logiques au premier abord, ce sont des mythes. Pour obtenir les meilleurs résultats en thérapie RPW (radial pressure wave), ce n’est pas principalement la pression en bar ou la fréquence qui compte : c’est l’énergie totale délivrée au tissu.

Fréquence : vitesse, pas profondeur

La fréquence détermine uniquement la rapidité à laquelle les impulsions d’ondes de choc sont délivrées. Une fréquence plus basse tire plus lentement, une plus haute génère les impulsions plus rapidement. Une fréquence très basse peut donner la sensation d’un marteau frappant répétitivement le même endroit ; lourd, espacé, parfois inconfortable. À l’inverse, une fréquence élevée est ressentie comme plus légère, souvent plus tolérable, davantage comme un « picotement rapide ». L’énergie par impulsion reste la même, mais, étant délivrée plus vite, l’expérience de traitement est souvent plus fluide.

– Important : la fréquence ne détermine pas la profondeur de traitement. Croire le contraire peut conduire les cliniciens à se focaliser sur les mauvaises variables.

Le véritable facteur clé : l’énergie totale délivrée

Ce qui détermine réellement la profondeur de traitement et l’efficacité, c’est l’énergie totale délivrée au tissu. Elle est façonnée par trois facteurs principaux :

  • Taille de l’applicateur : les têtes plus petites concentrent l’énergie dans une zone étroite et produisent une intensité plus élevée ; les têtes plus larges répartissent l’énergie plus largement, réduisant l’intensité.
  • Nombre d’impulsions : le nombre total d’impulsions détermine combien d’énergie s’accumule dans le tissu pendant une séance.
  • Matériau de l’applicateur : les applicateurs plus denses (comme les embouts en or) transmettent l’énergie de manière plus efficace et permettent une pénétration plus profonde par rapport aux embouts en plastique ou silicones.

Ensemble, ces facteurs — et non la fréquence ou le réglage en bar — déterminent l’efficacité d’une séance d’ondes de choc.

Bien choisir la tête d’applicateur

Les têtes d’applicateur sont conçues pour des profondeurs tissulaires et des cibles thérapeutiques spécifiques. Utiliser la bonne tête peut considérablement améliorer les résultats :

  • D20 (tête de 20 mm) : idéale pour les gros muscles superficiels comme les quadriceps et les ischio-jambiers.
  • R15 (tête de 15 mm) : parfait pour les tendons de profondeur moyenne, notamment le tendon rotulien, la fascia plantaire, et l’épicondyle latéral (« tennis elbow »).
  • DI15 (tête or de 15 mm) : similaire en taille à la R15, mais plus dense. Conçue pour transmettre l’énergie en profondeur, adaptée aux tendinopathies glutéales, origines des ischio-jambiers et structures de la hanche.

En adaptant l’applicateur au tissu cible, les praticiens peuvent délivrer la bonne quantité d’énergie à la profondeur correcte, optimisant ainsi les résultats de traitement.

Règles simples pour de meilleurs résultats

Pour tirer le maximum de la thérapie par ondes de choc radiales :

  • Ne mettez pas une trop grande emphase sur la pression en bar ou la fréquence lorsque vous pensez profondeur de traitement.
  • Pensez toujours en termes d’énergie totale délivrée.
  • Associez la tête d’applicateur au type de tissu :
    • D20 pour les muscles superficiels
    • R15 pour les tendons
    • DI15 pour les tendons plus profonds et les structures de la hanche

Exemples d’application clinique

Voici deux scénarios :

  • Tendinopathie du tendon rotulien : Une tête R15 à pression modérée et, par exemple, 2 000 impulsions délivre assez d’énergie pour stimuler la guérison du tendon sans inconfort excessif.
  • Tendinopathie glutéale : Utiliser une tête or DI15 assure une pénétration plus profonde dans la fascia glutéale épaisse et délivre l’énergie nécessaire là où les applicateurs standards peuvent être insuffisants.

Dans les deux cas, ajuster le choix de l’applicateur et le nombre d’impulsions est plus important que de modifier la fréquence.

Conclusion pour les utilisateurs d’ondes de choc

Si vous utilisez la thérapie par ondes de choc radiales en pratique clinique, retenez ceci :
Pensez à la fréquence comme à la vitesse de livraison des impulsions, tandis que l’énergie totale définit la quantité réelle de traitement que reçoit le tissu.
En déplaçant le focus de « bar » et « Hz » vers la distribution d’énergie, la sélection de l’applicateur et le nombre d’impulsions, les cliniciens peuvent :

  • Améliorer les résultats des patients
  • Maximiser l’efficacité des traitements
  • Utiliser leur appareil d’ondes de choc à son plein potentiel


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